Directeur Général de Edmond de Rothschild (Monaco), Hervé Ordioni vient d’être nommé Président de la Commission de Promotion de la Place financière monégasque, au sein de l’AMAF (Association Monégasque des Activités Financières). Rencontre.
Quel a été votre parcours ?
J’ai effectué une grande partie de ma carrière au sein du groupe Edmond de Rothschild. Je suis arrivé en Principauté en 1995, et j’ai rejoint un an plus tard, en charge du développement, le Comité de Direction de Edmond de Rothschild (Monaco). En 2005, nous avons créé la première filiale Edmond de Rothschild Assurances et Conseils (Monaco), qui propose des solutions d’ingénierie patrimoniale conformes à l’environnement fiscal et juridique de nos clients. En 2008, nous avons créé Edmond de Rothschild Gestion (Monaco), une société chargée de la gestion des fonds communs de placement. J’ai été nommé Directeur Général Adjoint de Edmond de Rothschild (Monaco) en 2009, puis Directeur Général et Administrateur en 2013, avec pour objectif de développer nos deux points forts : la Banque Privée et l’Ingénierie Patrimoniale.
La gouvernance du Groupe Edmond de Rothschild a évolué…
Dans la continuité de la gouvernance familiale qui nous distingue des banques traditionnelles, Benjamin de Rothschild, Président de notre Groupe, a en effet demandé à son épouse de prendre la tête du comité exécutif en février. C’est un signe fort d’engagement de la famille Rothschild dans le développement de ses activités bancaires. Il y a trois ans, le Groupe avait entamé son changement de modèle dans le cadre de la mutation de la réglementation internationale. Nous nous inscrivons dans la continuité de ces changements que nous avions anticipés avec réactivité. Plus que jamais, notre force réside dans les synergies et les expertises de nos métiers pour préserver et faire fructifier le patrimoine de nos clients.
Vous connaissez bien la Principauté, que pensez-vous de la Place ?
Je constate qu’elle a connu - et connaît - un développement considérable, fruit de la politique gouvernementale et de l’engagement du Prince Souverain, qui ont su attirer des résidents fortunés. L’ensemble des acteurs de la Place a beaucoup travaillé pour améliorer son niveau de prestations et tendre vers l’excellence. Il n’en demeure pas moins qu’à l’étranger, seul un petit nombre de personnes a une réelle idée de la taille, du mode d’organisation et de régulation des acteurs de la Place en Principauté.
D’où l’utilité de la Commission de Promotion de la Place ?
Bien sûr. La certification professionnelle, par exemple, est un excellent vecteur pour améliorer l’image de la Place à l’international. Nous devons avoir pour objectif d’attirer l’essentiel des actifs des résidents en Principauté. Ce n’est pas encore le cas, mais cela peut le devenir en valorisant notre professionnalisme et notre rigueur.
Je tiens à rendre hommage à Bernard Rousselot, mon prédécesseur, qui a su intégrer la stratégie numérique dans la Promotion de la Place. On ne peut que saluer le succès du site Monaco For Finance, avec des connexions toujours en croissance ; à charge aux acteurs, dont je fais partie, d’amener régulièrement des informations pour enrichir le site. Les membres de l’AMAF sont tous conscients que nous devons œuvrer collectivement à la transparence de la Place, son efficience, sa cohérence, sa cohésion, tout en préservant les valeurs qui lui sont chères.
Confiant en l’avenir ?
Très confiant en l’avenir de la Place. Parmi les places européennes, Monaco est sans doute celle qui connaît le développement le plus significatif. Car en plus de son expertise croissante, c’est un vrai lieu de résidence où il fait bon vivre.