Ex-Directeur général de Dexia Banque Privée France et de Fortis Banque Monaco, Jean Danckaert est Administrateur Délégué de KBL Monaco Private Bankers depuis plus d’un an, et membre du Conseil Economique et Social de la Principauté.
Votre Groupe KBL European Private Bankers est international…
Oui. Il était filiale à 100 % de KBC, groupe belge parmi les leaders européens de la Banque Assurance. Pendant les 25 dernières années, il s’est développé et spécialisé sur le segment des Banques Privées en Europe, les trois quarts de l’activité se réalisant sur l’Europe on-shore. L’ancrage luxembourgeois (depuis 1949) a favorisé ce développement international. Désormais, KBL epb a pour actionnaire la famille Al-Thani du Quatar, au travers de Precision Capital, société holding de banques installée à Luxembourg et par ailleurs actionnaire à 90% de la Banque Internationale à Luxembourg . Le Groupe fait d’ailleurs partie des 130 banques supervisées directement par la Banque Centrale Européenne.
Nous sommes présents dans 9 pays d’Europe (Luxembourg, Angleterre, Hollande, Belgique, Allemagne, France, Suisse, Monaco, Espagne), et dans plus de 47 villes.
Donc, des centres de décision éclatés ?
Non, des établissements historiques, très anciens, qui conservent leur forte culture. Avec à leur tête des dirigeants qui connaissent bien la culture et le tissu économique local, tendus vers un même objectif : développer la clientèle européenne et renforcer notre maillage du territoire, avec une forte interconnexion entre les différentes banques du Groupe. Nous développons l’intégration commerciale dans le Groupe, en utilisant l’expertise de la maison-mère et de nos consœurs comme effet de levier.
Notre orientation est clairement Banque Privée (85 % de nos revenus), avec deux axes de développement : international et local. Clairement, le positionnement international est une nécessité. Nos clients sont des chefs d’entreprises ou entrepreneurs à hauts revenus, qui évoluent dans plusieurs pays et « pensent » en plusieurs devises. Mais ce positionnement ne s’explique en aucun cas par une motivation liée à la fiscalité.
Notre croissance est organique, mais le Groupe KBL est aussi très ouvert aux acquisitions, comme l’a montré notre récent rachat de la succursale d’UBS en Belgique.
Vous êtes installé à Monaco depuis 1996
Effectivement, nous y avons des clients très internationaux, de plus de 50 nationalités, même si ce sont essentiellement des Européens : Anglo-saxons, Allemands, Italiens, Espagnols,… Ils résident en Principauté ou sur la Côte d’Azur mais aussi dans leur pays d’origine avec souvent une résidence secondaire dans la région et bénéficient en général de très hauts revenus. Ce sont des familles, des entrepreneurs, des fondations, des family offices ou multi-family offices mais aussi des tiers gérants. Nous les accompagnons sur différentes prestations, hors banque commerciale. Nous nous occupons aussi de clients aux avoirs plus modestes, mais en phase de constitution de patrimoine. Nous pratiquons tous les métiers de la Banque Privée, et nous faisons également du crédit, y compris immobilier, pour accompagner les clients dans leurs projets patrimoniaux.
Quel serait votre objectif dans les années à venir ?
Nous avons deux objectifs : excellence des prestations et relations commerciales à long terme.
Accompagner au mieux nos clients, avec une vision internationale, dans un modèle de pure Banque Privée, mais avec souplesse et réactivité. Instaurer une grande fidélité dans la relation. Dans le Groupe, nous reconnaissons la valeur du temps, qui est synonyme de confiance. Pour bien faire notre métier de Banque Privée, il faut comprendre ce que le client attend, prendre le temps de l’écouter. Il faut aussi responsabiliser tous nos spécialistes : ingénieurs patrimoniaux, gestionnaires, credit officers… avec à leur tête un relationship manager qui consacre beaucoup d’attention à la relation client, dans un climat serein.