S’adapter aux besoins des PME : le financement et les services en plus
De la création jusqu’à sa transmission, en passant par les phases de croissance interne ou externe, le développement d’une entreprise nécessite la mise en place de solutions faisant appel à des techniques financières.
Les solutions que les banques apportent à l’entreprise doivent prendre en compte ses spécificités, son activité, sa structure capitalistique, mais aussi les enjeux patrimoniaux du dirigeant. Toutes les entreprises sont confrontées au même besoin : trouver les capitaux qui leur permettront de se lancer et de croître. L’utilité et le rôle fondamental du banquier se trouvent dans sa capacité à apporter aux chefs d’entreprise les solutions adaptées à leur situation, en termes de financement et, au-delà, de services et de conseils associés.
Les banques sont devenues de véritables intégrateurs d’expertise et assembleurs de solutions en intervenant dans les différents postes du bilan des PME. Les dispositifs traditionnels de financement (qui impactent pour l’essentiel le bas du bilan) restent le mode de financement principal, qu’il s’agisse des offres classiques de crédit d’investissement (équipement, immobilier, crédit MT ou encore crédit-bail et location financière), de financement des besoins d’exploitation (découvert, escompte…), ou de financement à l’international (mobilisation de créances sur l’étranger, crédit documentaire, couverture contre les risques de change).
Valeur ajoutée
Dans ce domaine aujourd’hui, les banques sont également en mesure de proposer à leurs clients entreprises des services à valeur ajoutée : ils apportent, en plus du financement, une sécurité supplémentaire ou des opportunités de développement d’activité. Exemple : au-delà des fonctions d’affacturage (cession de créances, recouvrement), elles peuvent proposer des prestations de services externalisés pour les PME, notamment pour le financement, l’assurance et la gestion du poste clients, ou encore des services d’aide à la prospection de nouveaux clients et fournisseurs potentiels à l’étranger et de création de filiales sur les principaux marchés mondiaux à fort potentiel.
Au cours de la dernière décennie, les activités de la banque d’affaires, que l’on regroupe sous le terme de haut de bilan, ont pris une place grandissante dans la relation banque-entreprise. Les solutions de capital investissement (intervention en fonds propres et quasi-fonds) permettent de compléter utilement le financement en dette par effet de levier. Les PME ont en effet besoin de « capital patient », qui évite les dilutions d’actionnariat et suppose des partenaires capables de les accompagner dans la durée.
Diagnostic, conseil, recherche de repreneurs ou de cibles, mise en relation, ingénierie patrimoniale, gestion privée, toute la palette des offres bancaires peut se déployer lors d'une opération de haut de bilan. Pour répondre aux besoins des entreprises et tenir compte des contraintes prudentielles imposées par Bâle III, les banques peuvent proposer des modes de financements alternatifs ou complémentaires. Les clients peuvent être accompagnés sur le marché obligataire. Les émissions s’y multiplient : elles ne sont plus l’apanage des grands corporates. Les banques sont enfin un soutien efficace pour les PME dynamiques au moment des introductions en bourse. Ces supports sont encore aujourd’hui réservés aux PME de taille significative, mais cela pourrait évoluer : NYSE EURONEXT a lancé le 23 mai un nouveau marché dédié aux petites et moyennes entreprises.
Apporter en proximité une réponse personnalisée globale et innovante aux besoins de financement des entreprises, c’est l’ambition défendue par les banques.
Entreprises : se développer et augmenter son Capital !
La croissance d’une entreprise peut parfois s’avérer très gourmande en capital, rendant alors nécessaire une opération de renforcement de ses fonds propres.
La première source de financement de l’entreprise, à savoir ses cash-flows d'exploitation, peut être insuffisante pour financer sa croissance si cette dernière s’accompagne d’investissements importants en immobilisations ou est fortement consommatrice de Besoin en Fonds de Roulement.
Cette opération d’augmentation de capital peut être réalisée de différentes façons :
* Incorporation de comptes courants et apports personnels
C’est l’opération la plus simple : le ou les actionnaires de l’entreprise font un apport personnel sous forme de capital. Pour constituer cet apport, il est possible d’obtenir un prêt de sa banque (hypothèque sur un bien immobilier, nantissement d’actifs,...). Cette opération pourra alors s’accompagner d’une incorporation des éventuels comptes courants d'associés afin de renforcer la structure financière de l’entreprise et par conséquent augmenter sa capacité d’endettement. Rapide à mettre en œuvre, cette opération est cependant limitée en montant à la capacité d’endettement à titre personnel du ou des actionnaires.
* Ouverture du capital à un fonds de capital-investissement
Si l’apport personnel n’est pas suffisant, l’entrepreneur peut décider d’ouvrir son capital à un fonds de capital-investissement (private equity). Par ce biais, un ou des investisseurs obtiendront une part du capital de l'entreprise en fonction des fonds qu'ils apportent. Ils se rémunèreront par les dividendes distribués mais aussi par la plus-value réalisée au moment de la vente des actions qu'ils détiennent.
On distingue plusieurs catégories d'investisseurs répartis selon le stade de développement de l'entreprise :
- les fonds de capital-amorçage (seed capital), qui interviennent traditionnellement très en amont, parfois au moment de la création, lorsque l'entreprise démarre le développement de sa technologie ;
- les fonds de capital-risque (venture capital), utilisés lorsque l'entreprise a finalisé la mise au point de ses produits et commence à enregistrer ses premières commandes.
- les fonds de capital-développement, réservés à des entreprises assez matures, qui dégagent un chiffre d'affaires substantiel et des bénéfices, et qui souhaitent accroître leur part de marché en augmentant leur capacité de production et/ou en se développant à l'international.
Enfin, dans le cas d'un rachat d'entreprise, d'autres fonds d'investissement peuvent intervenir : on parle alors de fonds de LBO (Leverage Buy Out). Cette technique permet le rachat d'une entreprise avec effet de levier financier (associant endettement bancaire et apports en fonds propres), par l'intermédiaire d'une société holding créée pour l'occasion. Ces fonds s'adressent à des sociétés très matures, positionnées sur des marchés en croissance constante et disposant d'une bonne visibilité financière.
* Introduction en bourse (Initial Public Offering)
La Bourse offre aux entreprises un accès à une ressource pérenne de financement, une notoriété accrue et une meilleure visibilité pour les investisseurs.
L’entreprise accède à une source pérenne de financement. L’entrée sur le marché financier est souvent l'occasion d’une augmentation de capital visant à renforcer la structure financière de l’entreprise et financer sa croissance. Une telle opération n’implique aucun remboursement puisqu’elle accroît les fonds propres et limite, justement, le recours à la dette. En outre, l’augmentation de capital peut être renouvelée lorsque le besoin s’en fait sentir.
Une fois cotée, la société est en mesure de battre sa propre monnaie ; ses actions constituent donc une monnaie d’échange négociable. Afin de financer des opérations de croissance externe, l’entreprise peut non seulement s’endetter ou mobiliser sa trésorerie, mais aussi procéder à des acquisitions par échange de titres.
L’introduction en bourse facilite la transmission des entreprises : passage de relais au sein de la famille, cession à un tiers, sortie progressive du capital… L’opération permet en effet au dirigeant-actionnaire de céder ses titres sur le marché au rythme qu’il souhaite.
La Bourse renforce la crédibilité de l’entreprise grâce à l'information financière et aux engagements sur l'avenir. Le statut d’entreprise cotée constitue une sorte de label, prouvant le dynamisme d’une société.