En juin dernier, l’AMAF et la DITN* organisaient une conférence WealthTech : « La nouvelle force du digital au service de la Banque ». À cette occasion, nous avons rencontré Frédéric GENTA, Délégué Interministériel à l’Attractivité et à la Transition numérique.
Le digital peut-il favoriser l'essor du secteur bancaire, et plus largement de la finance, et comment ?
La Place financière monégasque est un atout économique fort et un outil d’attractivité majeur pour le pays. Elle permet à la fois d’attirer les investisseurs et entrepreneurs qui choisissent Monaco pour y résider, mais également les salariés et talents pour y travailler.
Le monde de la finance connaît aujourd’hui une mutation profonde grâce au numérique, et notamment l’intelligence artificielle.
Toutes les composantes des métiers de la banque sont impactées, du back-office au front-office, en passant par les ressources humaines et la prospection. Toutefois se positionner sur ces avancées n’est pas facile car cela passe par une transformation interne des investissements et des collaborations avec des entreprises spécialisées à Monaco et ailleurs. C'est un changement organisationnel mais surtout culturel. On touche à la manière même dont l’entreprise est organisée et gérée. Il était donc important de connecter le monde bancaire monégasque à des leaders mondiaux de la transformation numérique des métiers de la finance, et de montrer que cette transition numérique indispensable.
Ce rassemblement est également l’occasion de mettre en avant des entités monégasques qui se sont transformées et tirent déjà profit du numérique.
Ce type d’événement est bien entendu amené à se renouveler. La finance et le numérique ont en commun de générer beaucoup de valeur ajoutée en consommant peu d’espace. Ce sont donc des axes très importants pour le pays.
Le monde de la finance connaît aujourd’hui une mutation profonde grâce au numérique, et notamment l’intelligence artificielle.
En tant que Délégué Interministériel à l'Attractivité, vous participez à des missions de développement à l'international, avec le MEB et l'AMAF. Qu'avez-vous pensé des deux dernières missions en Belgique et à Londres ? La Place monégasque est-elle bien perçue ?
Ces deux déplacements ont été des réussites.
Tout d’abord en termes de résultats : nous avons réussi à rassembler près de 80 prescripteurs qui peuvent être des relais pour Monaco, et plus de 60 prospects à haut potentiel. Une dizaine d’entre eux sont maintenant dans un processus actif d’installation à Monaco et nos prescripteurs nous contactent régulièrement avec des nouvelles opportunités.
C’est aussi une réussite en termes d’image : Monaco parle d’une seule voix, sous la bannière de l’attractivité. Pour la première fois, le MEB, l’AMAF, le Monaco Private Label, les Ambassadeurs de Monaco à l’étranger et les équipes de la Cellule Attractivité du Gouvernement portent un message commun pour mettre en avant les atouts de notre pays.
Nous avons aussi fait un constat. Souvent, Monaco est peu ou mal connu. Les présentations de l’AMAF permettent alors d’exposer l’ensemble des atouts de la Principauté et de rassurer sur les forces de sa Place financière, un argument essentiel dans le choix d’installer sa famille ou son entreprise à Monaco. Prenez par exemple Singapour, Dubaï ou la Suisse : il n’y a pas de pays attractif sans une place financière forte. C’est exactement le cas pour la Principauté.
* DITN : Délégation Interministérielle chargée de la Transition Numérique
