L’Institut Monégasque de la Statistique et des Études Économiques (IMSEE), publie aujourd’hui les résultats du Produit Intérieur Brut (PIB). Pour l’année 2017, celui-ci s’élève à 5,68 milliards d’euros contre 5,85 milliards en 2016. Le PIB monégasque enregistre un recul de -3,5 % (en volume, correction faite de l’inflation – cf. tableau 1)* principalement provoqué par deux secteurs, la construction et les autres activités de services, ceux-là même qui avaient produit la croissance de 2016.
En effet, en 2016 la croissance était entièrement le fait des performances des secteurs de la construction (promotion immobilière) et les autres activités de services qui généraient un Excédent Brut d’Exploitation significatif.
En 2017, leurs résultats ont eu un impact direct sur le PIB global de la Principauté.
Comme souvent en Principauté, mais particulièrement en 2016, le résultat global n’était que l’expression de résultats individuels exceptionnels. Il en est de même en 2017.
Les réservations sur les promotions immobilières réalisées en 2017, n’apparaîtront comptablement qu’en 2018, lors de la livraison effective des biens immobiliers. Ce qui entraîne un décalage dans les indicateurs.
Les résultats des autres activités de services confirment la volatilité de ce secteur soumis à de fortes variations annuelles selon les résultats des entreprises qui le composent. Il s’agit du secteur qui connaissait la plus forte baisse (-22,4 %) en 2015, la plus forte croissance (+39,3 %) en 2016 et la deuxième plus forte baisse (-21,1 %) en 2017.
Dans ce contexte, l’emploi continue de progresser en 2017, dans le privé comme dans le public. On dénombre 1 853 salariés supplémentaires (+3,5 %) au mois de décembre. La masse salariale augmente (+4,1 %). Elle représente plus de la moitié du PIB (50,8 %).
Les entrepreneurs monégasques semblent avoir privilégié l’emploi au détriment de leurs marges (cf. tableau 3)*.
Après quatre années consécutives de croissance, l’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) des entreprises recule (-9,5 % en valeur). Il atteint les 2,57 milliards et représente 40,9 % de la richesse créée. Depuis 2005, l’EBE ne s’est contracté qu’à quatre reprises et notamment en 2009, suite à la crise financière internationale.
Les impôts versés sur les produits progressent en valeur (+0,1 %), mais diminuent en volume (corrigé de l’inflation -0,6 %). Ils contribuent à hauteur de 13,1 % à la richesse produite. Ce sont surtout les droits de mutations et la TVA immobilière qui reculent alors que les autres impôts progressent.
Le montant des subventions augmente (+16,1 %) en raison principalement de la création du Fonds dépendance et des sommes allouées à la transition énergétique.
Les trois secteurs économiques les plus importants de la Principauté, en termes de PIB, sont les activités financières et d’assurance, les activités scientifiques et techniques, services administratifs et de soutien et l’immobilier. Ils représentent près de la moitié (44,8 %) de la richesse produite.
Le PIB « per capita » s’élève à 67 786 euros. Il diminue de -6,7 % en volume (cf. tableau 4)*. Le PIB par salarié, indicateur de productivité, recule également de -6,8 % à 104 603 euros (cf. tableau 5)*.