Andbank est installée depuis douze ans à Monaco. Sa progression est constante, tout comme celle du Groupe Andbank à l’international. Gérard GRISETI, CEO & Partner, détaille les raisons de cette croissance et les projets futurs.
Andbank Monaco a beaucoup progressé ces dernières années...
Parallèlement à la croissance du Groupe. Il y a douze ans, le Groupe Andbank gérait près de 6 milliards d’euros de fortune privée, aujourd’hui, il gère 40 milliards d’euros. Andbank à Monaco a suivi la même tendance. Lorsque nous avons racheté Monte Paschi en 2011 la banque était constituée d’une trentaine de personnes, nous employons aujourd’hui 55 collaborateurs. La progression est sensible, tout comme le résultat brut d’exploitation de la banque. Ceci est une grande satisfaction pour nos actionnaires, nos collaborateurs et nos clients, fidèles depuis l’origine de notre implantation à Monaco.
Comment expliquez-vous cette croissance ?
Andbank est un Groupe bancaire familial d’entrepreneurs. C’est la première banque d’Andorre, mais ses propriétaires ont très vite compris que sa pérennité passait par l’internationalisation. L’extension a été progressive et constante. Après un premier développement en Amérique du Sud, Andbank a créé successivement trois filiales européennes, au Luxembourg, à Monaco et en Espagne où elle est désormais la sixième banque du pays. Comme tout entrepreneur, l’objectif du Groupe a toujours été double : être reconnu et légitime dans ses pays d’implantation et être rentable.
Et à Monaco ?
Notre premier objectif a été l’intégration de la clientèle Monte Paschi. Cela s’est fait, dirions-nous, naturellement compte-tenu du fait que nous avions conservé l’entièreté des équipes. Aujourd’hui, 50% de notre clientèle est résidente à Monaco. 75% de notre clientèle est franco-monégasque-européenne. Nous nous considérons comme un acteur local implanté avec succès depuis douze ans à Monaco, avec un Business Model différent des banques de la Place, souvent rattachées à de grands groupes bancaires internationaux à vocation universelle. Nous sommes une filiale d’Andbank, et non pas une succursale, ce qui nous offre beaucoup d’autonomie et de présence locale.
En quel sens ?
Nous sous-traitons très peu de services au Groupe, qu’il s’agisse de gestion de portefeuilles ou de supports technologiques. Nous avons par exemple déployé un nouveau système d’informations, avec l’intégration d’un outil GED et CRM élaboré localement par Kee System, une entreprise monégasque. Nous avons développé aussi un système permettant aux clients de passer leurs ordres par internet, tout ceci a été mis en place localement. Au-delà des services basiques, nous avons cette volonté de rester un acteur local parfaitement intégré, capable de prendre rapidement des décisions, c’est notre marque de fabrique : un ADN d’entrepreneurs.
Comment définiriez-vous votre établissement ?
Nous travaillons dans un esprit Family Office dédié à la clientèle privée, disposant d’une licence bancaire. Nous passons beaucoup de temps avec nos clients. Nos 55 collaborateurs sont à la disposition de 400 familles. C’est un très bon ratio qui nous permet de répondre à la problématique de chaque client, de leur fournir des solutions qui correspondent à leurs attentes. Nous continuons à recruter des banquiers privés, les retours clients que nous recevons sont très positifs, leur fidélité en est la preuve. Ces derniers apprécient un service de qualité et la stabilité de nos équipes. Notre mix produit est très rentable. Il est composé d’activités de gestion de portefeuille, de services à la clientèle et d’une activité de financement souvent orientée vers l’acquisition immobilière, de type résidentielle, pour nos clients privés.
Quelles sont les attentes de votre clientèle ?
Ils apprécient l’offre de gestion et notre expertise, mais ils attendent surtout beaucoup de stabilité, une bonne connaissance de leur activité, la préservation de la régularité de la performance et l’historicité de la relation client. Nos clients ont un profil de gestion un peu plus conservateur que la moyenne des banques de la Place. Ce sont des entrepreneurs et des familles, ils nous ressemblent, nos clients ne sont pas des spéculateurs.
Ils ont souvent construit leur patrimoine au travers de leur activité professionnelle, ils ne cherchent pas à faire fortune dans leurs investissements. Ils suivent bien-sûr les grandes évolutions, nous avons par exemple de plus en plus de demandes sur l’économie verte.
Comment envisagez-vous l’avenir d’Andbank Monaco ?
Nous souhaitons une croissance maîtrisée et de qualité afin de préserver la proximité que nous avons avec la clientèle. Nous suivons les besoins et les évolutions de la Place, notamment d’un point de vue règlementaire. Nous sommes attachés à l’application de normes élevées en matière de connaissance du client (KYC). Notre approche « Family Office » nous permet de bien mieux connaitre nos clients non seulement sur les plans financier et patrimonial, mais également d’un point de vue règlementaire. Cela garantit une expérience client optimale et assure un niveau de contrôle adéquat, éléments essentiels à une croissance que nous voulons en toute sérénité.