Gerald Mathieu, CEO de Barclays Monaco, est aussi Président de la Commission de Promotion de la Place financière de l’AMAF. Selon lui, l’exigence des nouveaux résidents renforce l’excellence de la Place.
Quelles sont les actions de l’AMAF pour renforcer l’attractivité de la Place ?
Elles se déclinent en trois volets.
Le premier, bien évidemment, c'est la régula- tion. L’AMAF est une association exemplaire en matière d’accompagnement de la règle- mentation, une mission renforcée, rendue indispensable dans le contexte MONEYVAL. Nous sommes force de proposition, concer- nant l'évolution de la législation, auprès du gouvernement.
Le second, c'est le volet lié à la formation. Notre objectif est de former nos talents pour les faire grandir, en partenariat avec l’Inter- national University of Monaco (IUM), et aussi d’en attirer de nouveaux.
Enfin, nous travaillons beaucoup sur l’ESG et l’Impact Investment, avec des partenaires aussi divers que Monaco Finance Durable, l’Association Monégasque pour la Finance durable (AMFID), ou la Fondation Albert II. Je tiens à souligner que L’AMAF s’inscrit parfaitement dans la dynamique impulsée par M. Frédéric GENTA sur l’attractivité, en témoignent les nombreux voyages pour la promotion de la Place que nous avons effectués cette année : Bruxelles, Londres, et Dubaï l’an prochain.
Attirer de nouveaux talents à Monaco, est-ce un vrai challenge ?
Absolument. Le marché de la banque privée et de la gestion d’actif à Monaco est vraiment exceptionnel : des UHNWI de tous pays y résident, et dans une période d’instabilité économique et sociale telle que nous la vi- vons, ils y trouvent la stabilité et la sécurité qu’ils recherchent. Cette clientèle souhaite échanger avec des banquiers, des assets ma- nagers à leur image, multiculturels, avec une expertise très élevée. Ce sont ces talents qu’il faut convaincre !
Comment ?
En leur expliquant que les plus grands noms des banques internationales, ainsi que des tiers gérants, sont présents en Principauté. Aujourd’hui, nos services couvrent l’en- semble du spectre bancaire ; des salles de marchés performantes sont installées. Étant donné les caractéristiques de notre mar- ché immobilier, nos moyens, en matière de financement, sont à la pointe : extrême- ment performants en termes d’exécution, très compétitifs en ingénierie financière. Les clients, souvent des entrepreneurs in- ternationaux, nous challengent sans cesse pour que nous les aidions à préserver et à développer leur patrimoine privé comme professionnel. Tous les métiers de la Finance se retrouvent en Principauté, au service de clients exceptionnels. Nous n’avons rien à envier à Singapour ou au Luxembourg.
Vous soulignez aussi l’importance de l’ESG ?
Les nouvelles générations attendent que nous soyons capables de démontrer toujours plus de transparence, et sont très sensibles à l’investissement Environnemental, Social et de Gouvernance (ESG). Notre Souverain est lui-même très attaché au développement durable et à l’environnement. Dans sa droite ligne, le département des Finances et de l'Économie a souvent évoqué l’importance de l’innovation financière et technologique dans la transition énergétique, et le rôle d’entités comme MonacoTech, Monaco Fi- nance Durable, ou le Fonds d’Innovation, d’Impact et d’Accélération Monégasque (F2IAM) pour que l’économie locale devienne de plus en plus « durable » (créations d’entre- prises, emplois, facilitation du maintien de l’innovation en Principauté etc…).
En parfaite cohérence avec le gouvernement, toutes les banques, tous les asset managers, proposent des solutions, des produits, des services qui assurent l’avenir en matière d’ESG.
Que retenez-vous du dernier déplacement de l’AMAF à Bruxelles ?
Ce déplacement s’est inscrit dans le plan stratégique pour l’Attractivité, dont l’un des axes prioritaires est de coordonner, en par- tenariat avec les acteurs publics et privés, l’ensemble des actions destinées à amplifier et étendre la capacité d’attraction de la Prin- cipauté à l’international.
Pendant ces deux jours, nous avons pu rencontrer le Corps Diplomatique et Consu- laire, ainsi qu’un réseau de personnalités influentes belges. Ce déplacement a éga- lement permis de renforcer les liens avec des professionnels locaux sur les sujets de développement pour les deux pays. Ce type d’opération renforce mon sentiment selon lequel tous les membres de l’AMAF sont des ambassadeurs à part entière de la Principauté. C’est une excellente façon de rencontrer des interlocuteurs de très haut ni- veau, et de les convaincre de notre expertise. Sur le même modèle, le déplacement de l'AMAF à Londres a aussi été un succès.