Le fonds de Réserve Constitutionnel de l’État a fait le choix, dès 2002, dans le cadre de sa politique de placements, d’investir sur des fonds de “finance verte”. Cette politique a été réaffirmée à l’occasion d’une importante procédure d’appel d’offres internationale, première du genre pour la gestion des réserves de l’État menée courant 2009. Ainsi, dans le cadre du processus de réallocation stratégique du portefeuille sur de nouvelles poches de diversification, une part significative de l’allocation est désormais consacrée à une poche “Actions Environnement Développement Durable”.
Dès 2002, sous l’impulsion de S.A.S. Le Prince Albert II qui souhaitait encourager le lancement d’un premier fonds monégasque consacré au développement durable, l’État, au travers de la politique de placement des actifs du Fonds de Réserve, s’est engagé à soutenir la “finance verte” avec une participation au lancement du fonds spécialisé “Monaco Environnement Développement Durable”, fonds ouvert au public.
Ce fonds de fonds recherche les meilleurs produits dans les domaines de protection de la planète et des énergies renouvelables. Il investit ainsi principalement dans des fonds généralistes “Développement Durable” qui privilégient le choix de sociétés prenant en compte les trois dimensions (économie, écologie, société) dans une optique de long terme et de manière complémentaire dans des fonds, secteurs ou thèmes spécialisés : écologie, ressources naturelles et énergies renouvelables.
La même année, le Fonds de Réserve s’est également engagé dans la mise en place de son propre fonds dédié “Monaco Éthique”.
Sélectionner des valeurs
Le fonds revendique une véritable politique de responsabilité sociale et son principe de construction est de sélectionner des valeurs répondant à la fois à des ratios financiers classiques mais également à des critères extra-financiers, comme le respect de l’environnement, la politique sociale et la gouvernance d’entreprise.
Cette politique a été reconduite en 2006 avec la participation du Fonds de Réserve au fonds “Monaco Éco +”, fonds poursuivant l’objectif d’investir dans des sociétés cotées actives dans le domaine de l’environnement. Les activités essentiellement visées regroupent notamment les services et technologies : de purification et de distribution d’eau, de traitement et de réduction des déchets, liés à la production d’énergies renouvelables, visant à une optimisation de l’utilisation des ressources, notamment énergétiques.
Création du fonds dédié Actions Environnement : “Monaco Terra Munda”
En 2009, une importante procédure d’appel d’offres international a été lancée dans le cadre de la modernisation de l’allocation stratégique du Fonds de Réserve. Cette procédure a été menée avec l’aide d’un consultant spécialisé dans les appels d’offres internationaux.
Dans ce cadre, une nouvelle impulsion a été donnée à la thématique “Environnement Développement durable” dans l’allocation du portefeuille du fonds de Réserve. Objectif : sélectionner un gérant international spécialisé depuis sa création sur la thématique de l’environnement et mettre en place un fonds dédié Actions.
Ainsi, 320 sociétés de gestion ont été consultées, 10 ont été retenues à l’issue de l’analyse quantitative et qualitative et 4 sociétés de gestion ont participé au “grand oral” devant la Commission de Placement des Fonds de l’État.
Une stratégie d’investissement
Le fonds créé à l’issue de cet appel d’offres, “Monaco Terra Munda”, met en œuvre une stratégie d’investissement “Pure Plays”, c’est-à-dire un investissement dans des sociétés dont la majeure partie de l’activité s’effectue dans les secteurs suivants : énergies renouvelables, économies d’énergie, traitement et infrastructures de distribution d’eau, contrôle de la pollution, gestion des déchets, services environnementaux.
L’ensemble de ces orientations est conforme à l’engagement toujours réaffirmé par S.A.S. le Prince Albert II vers des actions favorisant la protection de l’environnement et le développement durable qui, selon ses propres mots, constituent “un défi planétaire commun qui demande des actions urgentes et concrètes, en réponse à trois grands enjeux environnementaux : le changement climatique, la biodiversité et l’eau.”