Mercredi 16 octobre au Salon Bellevue du Café de Paris, devant une centaine d’acteurs économiques de la Principauté, Ludovic Subran s’est penché sur un sujet technique mais dont les conséquences se font déjà sentir et qui pourrait devenir majeur.
Pour la septième année consécutive, Ludovic Subran, Chef-économiste de Euler Hermes et depuis peu, du Groupe Allianz, leader européen de l'assurance et des services financiers, a régalé les adhérents du Monaco Economic Board au cours d’une conférence réalisée en partenariat avec Monaco Asset Management et la Jeune Chambre Économique de Monaco.
L’économiste s’est d’abord penché sur la situation mondiale en phase de ralentissement, s’appuyant sur des indicateurs tels que la production industrielle, le volume des échanges ou encore celui des importations des principales puissances économiques.
Face à ces éléments d’incertitude et afin d’éviter la récession dans certains pays, les banques centrales ont mis en place des politiques de relance avec des taux de plus en plus bas, particulièrement en Europe où la croissance est notoirement atone. Une aubaine pour les particuliers et entreprises qui souhaite investir, ou même pour les Etats souhaitant emprunter pour des raisons politiques à peu de frais.
Mais, cette politique n’est pas sans conséquences : impact sur les régimes de retraites complémentaires ce qui peut inciter des sociétés d'assurance vie et des fonds de pension à prendre des risques supplémentaires, baisse des bénéfices pour les banques, etc. D’autant que la reprise ne semble pas poindre à l’horizon selon Ludovic Subran qui ne se montre pas convaincu par la croissance supposée par l’arrivée de la 5G et de l’intelligence artificielle. Une « Japonisation » de l’économie donc, à laquelle l’Europe pourrait devoir s’adapter si les investisseurs commencent à se détourner du continent.
Interrogé à la fin de son intervention sur la situation monégasque dans ce contexte, le chef Économiste du Groupe Allianz n’a pas manqué de livrer quelques conseils : diversification maximum des investissements, placements dans l’immobilier et plus globalement dans le long terme. Et grâce à sa maîtrise des produits sophistiqués, Ludovic Subran affirme que la Principauté a une carte à jouer en mettant en avant des produits éthiques, liés à des engagement sociaux et environnementaux.