M Leggat Smith, Président de l’Association Monégasque des Professionnels de l’Administration des structures étrangères confirme qu’une quarantaine de membres appartiennent à cette entité, créée en 2004, mais dont les bases avaient été jetées dès les années 90, lorsque le Gouvernement de la Principauté avait souhaité établir un lien avec ceux que l’on appelle communément les Corporate Service Providers.
Leur métier recouvre la création, l’administration de structures juridiques destinées à détenir des actifs pour le compte de leurs clients. D’où leurs compétences en gestion d’actifs financiers, immobiliers, industriels, toujours avec l’aide et l’appui de banques ou de sociétés de gestion. « Nous avons une mission », déclare M.Leggat Smith, « La protection du patrimoine successoral ». L’enjeu est important, alors même que les fondements de la société changent, et que les chefs de grandes entreprises n’existent (presque) qu’à l’international. Leur patrimoine est alors organisé dans plusieurs pays, comme l’est leur vie. Souvent juristes, ou experts comptables, ils reconnaissent le diplôme du STEP (The Society of Trust and Estate Practitioners), comme le sésame de la profession.
Si la notion de « multi-family office » ou de « trust company » est bien connue dans les pays anglo-saxons, les clients des CSP n’en sont pas moins européens (y compris du sud), mais aussi russes, moyens orientaux, ou français d’Afrique. Une clientèle diversifiée et exigeante : « lorsque la clientèle s’internationalise, il y a complexification des problématiques, car nous devons l’accompagner dans de nombreux pays, et les structurations de sociétés deviennent aussi de plus en plus complexes », ajoute le Président de l’AMPA.
Le rôle exact de l’association ? Représenter ses membres vis à vis du Département des Finances, et du SICCFIN. Un rôle actif, l’association ayant été consultée sur la modernisation du Droit Economique, ou bien sur les aspects techniques de certains projets de lois, concernant par exemple la Fiducie. Il s’agit aussi de renforcer la protection anti-blanchiment, en liaison avec la Sûreté Publique. Et surtout, comme se plaît à le souligner M Leggat Smith « d’accompagner le rayonnement de Monaco, dans un marché financier de plus en plus internationalisé. Plus la place sera sûre, la lutte contre le blanchiment effectif, plus elle sera respectée ».