Si une littérature abondante évoque les apports des banques aux startups de la sphère d’influence de MonacoTech, la réciproque est moins vraie ; et pourtant, la création d’un incubateur « made in Monaco » permet aux établissements financiers de la place, notamment ceux qui accompagnent les entreprises et l’innovation, de nouer une relation de proximité avec un intermédiaire de confiance qui s’insère entre eux et les entreprises innovantes.
Il est vrai que les partenaires financiers ont toujours été un peu frileux avec les projets innovants mais ceux-ci ne s’inscrivent pas toujours dans les modèles idylliques comme ci-dessous, permettant à leur créateurs « de faire la bascule » sur le marché réel (économique) ou financier (passage en bourse).
Pour une majorité de projets, souvent en raison de l’isolement des hommes et des femmes qui les portent, la courbe reste plate et n’incite pas les banques à proposer un réel accompagnement. Cela étant, les banquiers savent qu’ils doivent désormais composer avec l’accélération technologique et que les modèles traditionnels utilisés pour évaluer les risques d'une entreprise classique sont inopérants.
Dès lors, les établissements financiers se sont naturellement mis en position de recherche de structures qui accompagnent des startsups lors de leurs premiers pas. Au préalable, les banques ont pris soin de sélectionner des chargés d’affaires Innovation, comme c’est le cas à la Société Marseillaise de Crédit, collaborateurs à même de parler le langage des startups. Quant aux structures, des lieux d’échanges, des incubateurs, des pôles de compétences ont vu le jour, comme TheCamp à Aix en Provence pour la région PACA ou MonacoTech en Principauté. Et ces derniers sont rapidement devenus sur ce marché des interlocuteurs incontournables pour les partenaires bancaires.
D’un point de vue académique et en matière d’Economie Industrielle, l’incubateur est l’institution la plus pertinente entre le marché, les entreprises, les banques et l’état ; cette entité facilite par son travail la création d’un écosystème dans lequel se meuvent les startups qui doivent non seulement travailler sur leur modèle mais également composer avec ce que l’on appelle communément « l’administratif » ; et en ces lieux, chefs d’entreprises, industriels et startupers ont l’occasion d’échanger au quotidien avec des experts comptables, des banquiers ou l’administration. Au final, MonacoTech apparaît ainsi comme un laboratoire interne et une vitrine pour l’extérieur. Mais pas que…
Car MonacoTech, c’est avant tout une sélection rigoureuse de projets innovants opérée par son directeur M. Fabrice Marquet et ses équipes, un pont avec un cadre réglementaire local propice au développement des affaires, un espace de rencontres avec les investisseurs œuvrant en Principauté. Et ceci constitue pour les banques un gage, si ce n’est de réussite assurée, de sérieux et de facteurs-clefs de succès.
MonacoTech deviendra sans doute le cœur des industries de demain à partir duquel se développera un nouveau tissu économique centré sur la Santé ou encore le Développement Durable. Aux côtés des activités traditionnelles qui font l’attractivité de la place, celles-ci constitueront à coup sûr de nouveaux marchés et donc de nouveaux débouchés pour les banques, sans oublier de nouvelles recettes pour l’Etat…
L’apport de cette structure monégasque aux banques, comme catalyseur de projets et relais de croissance, est donc de tout premier ordre. Mais comme il n’est de richesse que d’hommes, il n’est pas interdit de penser que dans notre nouveau monde numérique et digital, MonacoTech soit avant tout le lieu de rencontre entre professionnels souhaitant s’investir avec force dans le développement économique de la Principauté.