A l’heure où la crise financière mobilise tous les esprits, où le coût du travail est maintenant considéré comme la toute première variable d‘ajustement, et où l’on parle de « justes effectifs », Jean-Luc Delcroix propose un discours de rupture. Le Directeur du réseau postal de Monaco, également à la tête de la Banque Postale monégasque, ancien directeur de la Banque d’affaires Louis Dreyfus, n’est pas un candide. Il n’ignore pas ce qu’efficacité veut dire.
Néanmoins, il place la foi en l’Homme au dessus de toutes valeurs, rejoignant en cela de la réflexion d’Albert Camus. Il est l’auteur d’un ouvrage « Le management stratégique d’abord l’humain », dont le titre est éloquent. Interrogé par Isabelle Tisserand, elle-même anthropologue médicale, et professeur à l’Institut des Hautes Etudes Economiques et Commerciales, il n’y va pas par quatre chemins : « Il faut réintroduire l’humanisme dans l’entreprise. Le manager s’adresse à des personnes, et non à des individus ».
Apôtre d’un management adapté au corps social, il décrit dans son ouvrage les relations patron/adjoint , le rôle de la femme dans l’entreprise, mais aussi les façons d’intégrer les « digital native », qui écrivent peu, s’expriment par textos, mais ont une excellente accessibilité à l’information. Utopique ? Sûrement pas. Jean-Luc Delcroix applique ses principes, et son activité s’envole: +60% de CA en 10 ans, une création d’emplois sur des métiers à valeur ajoutée, un ratio CA dégagé par personne en augmentation de 65% sur la même période. Magicien ? Non, simplement humain. Il conclut « Et n’oubliez pas de parler de Reconnaissance. C’est important de dire Merci ».
Le Management stratégique d’abord humain
Edition de l’Harmattan
Parution début 2013
