Barclays Banque Privée a mené une étude sur la transmission des richesses des Family Offices. Pouvez-vous nous en dire plus sur les termes de cette étude (combien de personnes ont été interrogées, leur profil...) et pourquoi vous l’avez réalisée ?
Notre étude s’appuie sur une enquête menée auprès de plus de 400 personnes, des « High Net Worth » du monde entier, disposant chacune d'au moins 5 millions de livres sterling d'actifs. Nous avons également mené des entretiens approfondis auprès d’une vingtaine de familles « Ultra-High-Net Worth », et nous avons également interrogé leurs gestionnaires de fortune, qu’ils soient Banquiers ou Asset Managers.
Nous avons réalisé cette étude car la transmission de la richesse est une priorité pour de nombreuses familles à très hauts revenus. On estime qu'environ 25 000 personnes fortunées en Europe, en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient transféreront 15 000 milliards de dollars US à la génération suivante d'ici 2030. Par conséquent, l'importance de la confiance et de la compréhension inter-générationnelle sera de plus en plus important pour la réussite du transfert de richesse dans les années à venir, un domaine dans lequel les Banques Privées jouent également un rôle clé.
Quelles conclusions sont les plus intéressantes, ou les plus surprenantes pour le secteur de la Banque Privée ?
La majorité des résultats sont conformes à nos attentes, mais une statistique qui pourrait surprendre est que 69 % des Millennials ont déclaré se sentir responsables de l’héritage familial, et souhaiter poursuivre le chemin tracé par leurs ainés. Cela va à l'encontre de l'hypothèse courante selon laquelle la jeune génération dépense l'argent pour son propre plaisir, sans se projeter vers l’avenir. Au contraire, en général, elle s'engage à développer son expérience, ses compétences et son réseau de conseils afin de faire passer la famille et ses intérêts commerciaux dans une nouvelle phase de développement.
Pourquoi les Family Offices s'installent-ils à Monaco et quels sont les pays en concurrence avec la Principauté ?
Les UHNWI ont tendance à se regrouper en bureaux mono ou multi-familiaux. Monaco abrite plus de 100 milliardaires (dont la richesse globale est d'environ 2 000 milliards de dollars) et un résident sur trois de ses 38 000 habitants est millionnaire. Nous pouvons donc affirmer avec certitude qu'il existe un marché intérieur fort et en pleine croissance. Ces dernières années, de plus en plus de Family Offices s'installent à Monaco. Tout comme la Suisse, sa stabilité politique et financière ainsi que sa réglementation et ses politiques favorables à la gestion de patrimoine, sa longue tradition et sa bonne réputation dans le domaine de la Banque Privée sont attrayantes pour les clients nationaux et internationaux.
À votre avis, que pourrait-on faire pour renforcer encore l'image de la Principauté auprès des Family Offices ?
En plus d'avoir une bonne réputation, d'être un bon conseiller et de servir les clients à Monaco, les banques doivent aujourd'hui être en mesure de fournir aux clients des solutions sur mesure, où et quand ils en ont besoin. Les Family Offices veulent avoir accès aux mêmes capacités bancaires et au même niveau de sophistication à Monaco que lorsqu'ils effectuent des opérations bancaires aux États-Unis, au Royaume-Uni ou en Suisse. Les clients s'attendent à avoir une discussion globale, et pas seulement à parler du compte bancaire qu'ils ont à Monaco. La Barclays Private Bank est bien préparée pour servir ce type de clients. Grâce aux liens étroits entre la Banque Privée et nos activités d'entreprise et d'investissement, nous sommes en mesure d'offrir à nos clients de Monaco toutes les capacités bancaires du groupe Barclays.