Arrivé il y a quelques mois seulement en Principauté à la tête de la Banque Populaire Méditerranée, il se définit comme un « humaniste exigeant », mais avec beaucoup de modestie. L’environnement multiculturel de Monaco n’est pas pour lui déplaire, lui qui « s’intéresse toujours aux autres ».
Vous évoquez un parcours atypique ?
Il l’est ! Né dans un petit village d’Auvergne, le directeur de la seule banque du village m’expliquait que c’était grâce à son établissement que tel ou tel bâtiment s’était construit… cela a fait naître en moi une vocation dès l’âge de 17 ans. J’ai intégré le Groupe Banque Populaire en 1985, et j’ai gravi tous les échelons.
Ce n’est plus très courant ?
C’est un parcours « à l’ancienne ». Du poste de caissier à celui de directeur régional ; toute mon expérience professionnelle a été acquise grâce « aux anciens » qui ont été mes guides. Ce type d’apprentissage est long et demande patience et humilité mais il permet d’exercer sereinement un métier passionnant. Il donne aussi forcément envie de transmettre à son tour à la nouvelle génération qui saura faire encore plus et mieux (c’est un clin d’œil au logo Banque Populaire).
Le Groupe Banque Populaire est-il paternaliste ?
C’est en tous cas, incontestablement, un groupe qui donne leur chance aux gens. J’ai progressé, je me suis formé, tout en ayant la possibilité d’imaginer des expériences atypiques , comme par exemple la création d’une agence-école, intégrée par dix candidats sélectionnés pour être complètement formés aux métiers de la banque. Quand ils étaient mutés ensuite, leurs supérieurs étaient très satisfaits : ces jeunes recrues étaient toutes opérationnelles. J’ai aussi participé à la création d’agences, en tant que Directeur de Groupe entre Toulon et Saint-Tropez.
Vous intervenez également à l’Université de Toulon.
Je suis un humaniste. Les autres m’intéressent, pour les comprendre, les guider ou les former. A l’Université, je transmets à mon tour à des étudiants en alternance qui préparent la Licence ou le Master Banque Finance Assurance.
J’enseigne l’Economie monétaire et bancaire, ainsi que la « Gestion de la relation clientèle ». C’est très important. Nous devons tous faire en sorte « de bien traiter » le client et son accompagnement, tout au long de la relation, doit être de qualité. Quel que soit le canal choisi (visite agence ; téléphone ; canaux numériques) le parcours client doit être fluide, agréable, rapide et de qualité.
Arrivé très récemment à Monaco, comme définiriez–vous la Banque Populaire en Principauté ?
Par deux pôles d’excellence :
- un pôle Corporate de très haut niveau technique, maîtrisant totalement toutes les opérations y compris celles de haut de bilan (LBO).
- Une équipe de Private Banking très polyglotte, qui parle toutes les langues… hormis le chinois ! Les très grandes compétences des collaborateurs permettent aux clients de construire une gestion de patrimoine en « architecture ouverte ». Chaque client est particulier et donc chaque proposition est personnalisée.
Notre salle de marché à l’intérieur même de nos locaux nous permet de passer des ordres directement de Monaco et d’intervenir sur tous les marchés, ce que nous sommes peu à pouvoir faire sur la Place.
Mais c’est notre clientèle qui définit notre ADN. Elle est composée de chefs d’entreprise, de commerçants, d’artisans et de particuliers. Ils peinent parfois à trouver des banques qui les suivent. En cela, nous espérons nous démarquer. Nous avons un vrai savoir faire sur le marché du quotidien, et une culture de 115 ans tournée vers l’humain.
Nous comptons faire la différence sur la relation humaine, le client doit avoir confiance en son banquier comme en son médecin. Ses intérêts priment. Nos conseillers, comparativement à d’autres établissements de la Place, ont un petit portefeuille, avec un nombre de clients tel qu’il permet de vraies relations interpersonnelles.
Nous maîtrisons la technique et le digital est intégré dans notre quotidien, mais c’est avec de la proximité et le meilleur de l’humain que la Banque Populaire Méditerranée entend marquer sa différence.