Le principal défi pour les investisseurs en Private Equity (PE) qui souhaitent développer leur portefeuille grâce à des investissements dans l’innovation est de trouver la « pépite » assez tôt pour pouvoir profiter d’un rendement multiple proportionnel au risque. En règle générale, les investisseurs en PE sont classés selon deux catégories, les investisseurs « pre-revenue » et les investisseurs « post-revenue ». Les investisseurs « pre-revenue » (intervenant avant que la société n’enregistre quelconque chiffre d’affaires) sont généralement des membres de la famille ou des amis, investissant dans la société à un stade très précoce de son développement, suivis par les business angels. Les investisseurs « post-revenue » (intervenant après que la société ait commencé à enregistrer des recettes) comprennent les investisseurs dans les fonds de capital-risque de série A et B. Ces deux catégories se subdivisent en plusieurs sous-catégories, qu’il n’est pas nécessaire de connaître pour les besoins de cet article.
Cette catégorisation donne essentiellement des indications quant à la méthode et au processus d’investissement ainsi qu’à la volonté de se désengager et au timing pour le faire. Le défi auquel les investisseurs de ces deux catégories doivent faire face concerne la détermination de la base sur laquelle investir et la valorisation convenue. Plus la société en est à un stade précoce de son développement, plus le risque est élevé, et plus l’investissement relève de la magie noire. Le secret est de maintenir les coûts et les délais liés à la prise de décision (dans laquelle la due diligence joue un rôle majeur) à un niveau aussi bas que possible, sans pour autant négliger les écueils.
Diverses théories et modèles, destinés à guider les investisseurs dans la définition de ces deux critères (base et valorisation) du financement, ont été mis au point, testés et affinés dans l’espoir d’améliorer les résultats obtenus. Il est clair qu’il ne s’agit pas là d’une science exacte.
MonacoTech a pour ambition de devenir un centre d’excellence pour l’innovation. À cette fin, nous mettons en œuvre un programme spécifique de croissance et de développement, expressément conçu pour identifier de façon très précoce le potentiel d’une société, de le quantifier, puis de l’encourager et de le financer dans une mesure appropriée. Pour réussir, il faut accepter le fait qu’il n’existe aucun raccourci. Le programme mis en œuvre par MonacoTech vise tout particulièrement à garantir que les livrables critiques sous-tendant les progrès d’une idée innovante jusqu’à sa commercialisation, viable, au sein d’une structure d’entreprise durable, sont atteints, avec autant de diligence et de précision que nécessaire. Ce sont ces livrables qui ont un impact positif important sur les délais, les coûts et la qualité des décisions prises dans le cadre du projet d’investissement. Il s’agit là d’une proposition de valeur clé pour l’ensemble des parties prenantes collaborant avec MonacoTech.
Un autre facteur influençant les opportunités d’investissement en PE dans le domaine de l’innovation mérite d’être pris en compte : l’évolution du moteur de l’innovation au cours des deux dernières décennies. Historiquement, l’innovation était souvent mue par des individus poursuivant une quête. Le succès de certaines de ces quêtes, portant par exemple le nom d’Apple, de Google, de Facebook ou de Skype, a encouragé les plus optimistes à se lancer, faisant de l’innovation une activité populaire auprès de ces derniers, autant du point de vue de l’innovateur que de l’investisseur.
L’innovation s’est ensuite développée pour devenir une véritable industrie. Les gouvernements ont commencé à y voir un moyen de stimuler l’économie et de nourrir les ambitions et les esprits des nouvelles générations. En parallèle, les principaux acteurs du marché ont compris qu’il était dans leur intérêt de devenir les mécènes de l’innovation et de soutenir ceux qui en sont à l’origine, dans leur secteur de prédilection, avec l’intention de prévoir, pour les projets fructueux, des désengagements avantageux pour les deux parties.
Ces différents facteurs ont donné naissance à toute une variété de modèles de financement hybrides, adaptés à une combinaison de parties prenantes spécifiques et venant s’ajouter aux mécanismes de financement traditionnels, à savoir, par exemple, l’injection directe de capitaux, les titres d’emprunts convertibles, les fonds de placement collectifs (avec décision individuelle de l’investisseur) et les fonds gérés, pour n’en citer que quelques-uns.
MonacoTech, sous l’égide du Ministère des Finances et en consultation avec les investisseurs les plus brillants de Monaco, développe actuellement un modèle de financement adapté aux besoins des acteurs de l’écosystème d’innovation de la principauté. Ce modèle de financement sera au cœur de la mission de centre d’excellence de MonacoTech.