Après avoir terminé son doctorat en mathématiques, Tommaso Mingazzini a débuté sa carrière au sein du cabinet Deloitte à Milan. Il travaille désormais au sein de la société de gestion GFG (Groupe Financier de Gestion), Monaco SAM, en tant que Risk Manager. Lors du dernier évènement organisé par l’Association Monégasque des Activités Financières (AMAF), il a eu l’occasion de présenter le modèle d’allocation AAA (Active Asset Allocation). Ce dernier, conçu par GFGLAB, le département quantitatif de GFG, permet d’investir de façon systématique sur les marchés financiers avec pour objectif de maximiser le couple rendement risque.
Pouvez-vous détailler le modèle Active Asset Allocation ?
Le modèle Active Asset Allocation a été développé par GFG dès 2015. Nous avons créé ce modèle afin de gérer de façon optimale les portefeuilles de la clientèle privée, tout en évaluant les performances de nos gérants internes. Les décisions d’investissement sont maintenant prises de manière systématique suivant un procédé bien déterminé, source de gain de temps.
GFG a officiellement lancé ce modèle d’investissement sur les portefeuilles de sa clientèle privée début 2016. Il est de notre devoir d’améliorer constamment notre modèle et c’est pour cela que GFG a décidé de lancer la version UCITS V de ce modèle AAA dès janvier 2018.
Quelle est la différence entre le modèle que vous avez créé, et un robo-advisor, chargé de gérer des valeurs financières ?
Cette logique de construction automatisée des robo-advisors peut se rapprocher de la nôtre. Cependant, notre modèle d’investissement systématique va plus loin en utilisant des données quantitatives mais également qualitatives. Ces informations qualitatives sont élaborées par un questionnaire construit en interne et qui est transmis par la suite aux managers internes à GFG et aux gérants d’actifs de fonds externes afin de recueillir leurs sentiments sur les performances attendues des marchés financiers.
Cette approche systématique couplée aux données qualitatives fait la force du modèle AAA à travers une diversification du risque optimale. C’est en ce sens que l’on se différencie d’un simple modèle purement quantitatif que l’on peut retrouver chez un robo-advisor.
Les gestionnaires n’ont-ils pas de difficultés à fonctionner avec ce nouveau modèle ?
Il est nécessaire de générer la confiance des investisseurs par les résultats, ceux-ci démontrent l’efficacité du modèle et se doivent d’être clairs, non trompeurs et faciles d’accès.
Notre modèle fonctionne en architecture ouverte à travers une sélection de fonds externes, totalement indépendante et autonome, qui vise à sélectionner les meilleurs fonds dans chacune de nos catégories d’investissements. Ce procédé de sélection de fonds totalement transparent permet de renforcer la confiance des gérants de portefeuilles et de leurs clients.
Le modèle est-il modifiable ?
Effectivement, notre modèle d’investissement peut être ajusté selon l’appétence au risque du client et ses besoins. A travers notre modèle, nous pouvons modifier l’exposition à chaque classe d’actif et aux fonds sous-jacents, dans le cadre limite de notre étude.